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Les petits Casinos misent sur leur souplesse pour résister à la crise.

Les machines à sous ne font plus recette. Rien ne va plus dans les grands casinos plombés par les charges ! Les petits établissements croient encore en leur chance…

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Le Chêne et le Roseau … Tout le monde connait cette fable mettant en scène le Chêne, symbole de puissance et d’autorité ; et le roseau, associé à la faiblesse et la vulnérabilité, dans laquelle l’on apprend que la force revient non pas à celui qui se vante et qui en effet parait plus robuste, mais au plus frêle, qui est aussi le plus résistant. Lorsque Jean De La Fontaine a écrit cette fable moralisée en 1650, il ne s’imaginait pas que les économistes l’utiliseraient aujourd’hui pour expliquer le déclin des grands groupes industriels et les facilités des PME à traverser les crises économiques à répétition. Un secteur d’activité semble bien correspondre à cette analyse, c’est celui des Casinos. Tous les résultats des derniers bilans le démontrent, les grosses structures  souffrent de cette période de récession alors que les petites structures, plus légères en terme de coût de fonctionnement, sont moins impactées par la baisse de clientèle. Le groupe AREVIAN qui exploite sept Casinos dont celui de Casteljaloux est considéré comme une référence dans ce domaine. Alors que l’on s’attend cette année à connaître la fermeture de plusieurs Casinos majeurs, le groupe AREVIAN annonce l’ouverture d’un nouvel établissement en 2015 sur l’Ile d’Oléron. Montant de l’investissement : 3,2 millions d’euros. On devine que pour arriver à ce montant, tous les prix ont été calculés au plus juste. Un autre groupe n’était pas parvenu à mener à bien un projet similaire sur ce même site, mais son investissement était trois fois plus élevé.

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Le groupe Vikings est lui aussi cité en exemple pour sa gestion très avisée que l’on peut qualifier de « low cost ». Ces établissements sont de petites tailles, on préfère aux décors luxueux et à l’armée de croupiers, le cosy et les effectifs réduits. Question parc machines, on se veut là-aussi très raisonnable. Pas de folie des grandeurs, rien n’est plus triste qu’une salle déserte remplie de machines à sous contraintes au silence, faute de clients. Le Casino de Saint-Nectaire est lui-aussi devenu un symbole. Thierry Sauvanet en est devenu propriétaire en juin 2011 pour… un euro symbolique. Cet établissement est connu comme l’un des plus petits des 196 Casinos répertoriés en France. Au moment de son rachat, il était au bord de la faillite et son nouveau patron a dû sacrifier une partie du personnel pour éviter cette issue fatale. Ils sont aujourd’hui dix sept à faire tourner la boutique contre vingt-neuf auparavant. Pour Thierry Sauvanet, c’était une décision inéluctable : « Depuis 2011, le Casino de Saint-Nectaire ne perd plus d’argent, mais que c’est dur pour y arriver. Nous travaillons, ma femme et moi, pour compenser le départ du personnel que je n’avais pas les moyens de payer ». Thierry Sauvanet joue la transparence pour le démontrer : « Notre Casino, c’est 1,4 millions d’euros de recettes au titre du produit brut de jeu par an, l’Etat et la commune prélèvent 430 000€ et je dois sortir tous les mois 50 000€ pour les salaires et les charges. Faites le calcul, et vous verrez un miracle si je suis encore ouvert ». Comme nombre de ses collègues gérants de petits Casinos, Thierry Sauvanet espère bien être entendu lorsqu’il réclame à corps et à cri une révision du calcul des prélèvements très pénalisants selon lui pour leur PME.

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